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Pour comment est réalisée une paire de gants, il [url=http://www.mnfruit.com/louboutinpascher.php]louboutin[/url] faut à l'oeuvre les coupeurs. C'est un travail incroyablement . Un corps-à-corps réservé aux costauds qui ont la force d'étirer en tous sens une peau d'agneau. L'. "Pour qu'elle rende sa douceur, c'est de la qualité cachée dont on ne s'aper?oit qu'à l'usage", dit Frédéric Menut, qui travaille chez depuis plus de vingt ans, et arbore ce jour-là un tee-shirt rouge avec un logo anti-Sarkozy.
Une table de gantier patinée en merisier et à bords arrondis, une paire de ciseaux grand modèle, un couteau "à déborder", un tampon de talc, une éponge humide et un "pied" de gantier pour les mesures, puisqu'elles se comptent en unités anglaises : voilà en tout et pour tout le matériel du coupeur. Après, c'est une question de métier, d'années passées à les peaux d'agneau, de chevreau, de cerf ou de pécari. "Pour un coupeur main, il faut réussir à préparer vingt-quatre paires de gants [url=http://www.mnfruit.com/doudounemoncler.php]moncler[/url] chaque jour", explique Frédéric Morand, directeur général de la ganterie fondée par son grand-père Georges. Les coupeurs sont payés à la pièce, selon la difficulté et la taille des gants, entre 3,22 euros et 10 euros la paire.
Saint-Junien, [url=http://www.mxitcms.com/abercrombie/]abercrombie[/url] devenu [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie soldes[/url] un fief communiste au début des années 1950, comptait à son apogée quelque 120 manufactures de gants, qui faisaient près de 2 500 ouvriers. Véritables aristocrates des métiers du cuir, les gantiers ont toujours défendu bec et ongles leurs intérêts, et ont même obtenu des congés payés dès 1934, deux ans avant le Front populaire. C'est d'ailleurs l'une des rares cités de moins [url=http://www.50mb.com/~tue/bbs/joyful.cgi]louboutin pas cher Successful[/url] de 12 000 habitants à encore aujourd'hui sa place Lénine. Le boulevard Staline et la rue Karl-Marx ont en revanche été débaptisés.
"Aucune machine n'a jamais pu ce travail d'artisan", ajoute son collègue Thierry Négraud. [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] Ce qui consiste à s'arrêter "au moment précis où la peau a tout donné", dit-il. Il est donc question de avec le [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany outlet[/url] grain, le moelleux du cuir pour "épouser parfaitement la forme et surtout les mouvements d'une main", explique-t-il. Si tous deux travaillent au sein de l'entreprise, leurs collègues restent à domicile, et rapportent leur production une ou deux fois par semaine à la manufacture.
En exigeant de la licence Dior, le géant américain Wells Lamont rachète Agnelle en 1999. Mais, après le 11 septembre 2001, cet investisseur souhaite ce qui n'était qu'un confetti dans sa galaxie. Sophie Grégoire réussit, après bien des nuits d'angoisse, à l'affaire pour une somme modique, au moment où aucun repreneur ne souhaitait . Seul le fin du fin, ce qui est cousu main pour les couturiers, est toujours réalisé à la manufacture de Saint-Junien. Le reste est délocalisé depuis 1986 aux , où une usine de 200 personnes réalise 3 000 paires de [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin[/url] gants Agnelle par semaine. A des prix bien plus accessibles, qui permettent de 60 % du chiffre d'affaires de l'entreprise.
S'il a, lui aussi, délocalisé une partie de sa production, en , à Dobris près de Prague, seule la ganterie de Saint-Junien travaille exclusivement sur place. Comme ses confrères, Thierry Thomé, le directeur général de la ganterie, est confronté à une flambée des prix des , notamment des peaux d'agneau. Mais en période de défilés de , rien n'est trop beau. Ni trop cher.
Ces querelles se sont tassées. Mais l' du gant de , si flamboyante, s'est, elle aussi, au fil du temps, rétrécie comme peau de chagrin. Comme dans le reste de l'Hexagone, où le nombre [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php‎]giuseppe zanotti soldes[/url] de ganteries artisanales encore en activité se compte sur les doigts de deux mains. Il ne subsiste guère plus de 150 salariés dans ce secteur à Saint-Junien. La maison [url=http://ilms-saga.jp/cgi-def/admin/C-002/notice-board/visit/main.pl?PAGE_NUM=1%2525255Dfarmville]abercrombie Isaac Celnikier, [/url] Causse, qui travaille pour Chanel, ou encore résistent aussi à Millau (Aveyron).
à temps des modèles de toute beauté, en fourrure noire pour Lanvin, des gants de cuir perforé d'un ravissant mauve p?le qui montent jusqu'à mi-bras pour ...
"Nous sommes un peu des survivants", constate Sophie Grégoire, arrière-petite-fille du fondateur de la ganterie Agnelle. [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] L'une des trois encore présentes en ville, avec Georges Morand et la , rachetée en 1998 [url=http://www.hgyouth.com/whzwhz_GuestBook.asp]woolrich o[/url] par le groupe Hermès. Ces trois PME ne réalisent ensemble pas beaucoup plus de 10 millions d'euros de chiffre [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich[/url] d'affaires.
Le grand-père de Frédéric Morand livrait quant à lui déjà aux officiers de l'ée fran?aise leurs gants de cuir cousus à la main. Cette PME travaille toujours pour les militaires, en livrant des gants très techniques, comme ceux de combat en Kevlar ou ceux avec des manches embo?tantes et sans couture au bout des doigts pour que les pilotes de chasse puissent sur les ordinateurs de bord. Ces commandes, qui représentent la moitié du chiffre d'affaires, proviennent de contrats de plus en plus difficiles à . Les coupes budgétaires de l' poussent cette dernière à préférer les offres moins techniques mais plus économiques. Comme cette récente commande confiée à un industriel indonésien, qui a le don d' souverainement Frédéric Morand.
Ensuite, ces morceaux de cuir sont "fendus", découpés gr?ce à des emporte-pièces de métal. Le pouce est découpé à part, comme les "fourchettes", qui composeront les morceaux entre les doigts ou encore le petit "carabin", qui permet de le pouce. Les couturières prennent alors le relais pour le cuir. Soit à la main, soit à la machine. Ce qui nécessite une dextérité toute particulière puisque ces coutures sur machine ne s'effectuent pas à plat.
Les haines recuites entre communistes purs et durs et fervents catholiques ont défié la chronique. Longtemps, pendant les "ostensions", qui célèbrent tous les sept ans la mémoire de saint Junien et de saint Amand, fondateurs de la cité, des militants du PC ne pouvaient s'empêcher de le bel ordonnancement du défilé solennel des saints, représentés par plus d'un millier de pèlerins costumés.
Les puristes savent aisément reconna?tre le point, le fameux piqué anglais à l'aiguille, de chaque couturière. Comme , par exemple, chez Georges Morand. Une "main chauffante" en métal permet, enfin, de une jolie forme avant un ultime repassage. Il faut au total entre 25 et 30 étapes pour , selon les règles de l'art, une paire de gants.
Cette PME, c'est une histoire de femmes. La belle-fille du fondateur a repris l'affaire quand son mari était mobilisé pendant la seconde guerre mondiale. Infatigable battante, leur fille, Josy Le Royer, a convaincu la maison Dior de leur la réalisation de ses gants. Une carte de visite qui lui ouvre alors les portes des autres grandes maisons de couture. Sophie Grégoire viendra sa mère en 1986.
Industrie saisonnière, pour que les gants soient livrés en automne, les cadences maximales de fabrication se situent très en amont, entre le printemps et l'été. Avec un handicap majeur : l'impossibilité de en renfort des artisans gantiers supplémentaires, pour la simple raison qu'il n'en existe pas. La formation dans ces métiers s'effectue forcément en interne, puisque la dernière école de ganterie a mis la clé sous la porte.
"Tout se fait invariablement dans l'urgence pour les défilés, souvent avec des allers-retours dans la journée à Paris", s'amuse Sophie Grégoire, la présidente d'Agnelle. A la , on met la dernière touche aux qui seront présentés au "podium" d'Hermès à Pantin, où les responsables des boutiques du monde viendront leurs modèles pour la saison à .
A une vingtaine de kilomètres de Limoges, aux confins du haut et de la Charente, Saint-Junien reste une place forte de la ganterie en France. "Tout le monde ici a au moins un membre de sa qui a travaillé dans l'artisanat du gant, comme coupeur ou couturière", explique , contrema?tre chez Georges Morand, du haut de ses vingt-huit ans de maison.
Dans les années 1930, hommes et femmes portaient des gants en toute saison, selon les heures de la journée et les circonstances. Ces accessoires, devenus aussi surannés que les chapeaux dans les années 1960, ne sont plus guère portés qu'en cas de frimas. Les gantiers ont donc d? s'. Sophie Grégoire travaille pour sa propre marque, Agnelle, mais s'est diversifiée en sous-traitant les collections d'une kyrielle de marques de luxe : Balmain, Balenciaga, Givenchy, Lanvin, Dior - depuis des années - mais aussi ou Nina Ricci... Dans un b?timent des années 1950, les couturières sont installées à l'étage, dans l'ancien appartement de famille de Sophie Grégoire, qui a, [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] elle-même, son bureau dans l'ancienne chambre de sa grand-mère.
Dès le , quand le gant était l'apanage des rois, des religieux et des militaires de haut rang, l'eau de la Vienne, pure et peu calcaire, permettait déjà de les peaux. Plus tard, en 1625, Henriette de France recevra [url=http://www.mxitcms.com/tiffany/]tiffany[/url] en unique cadeau de mariage six paires de gants, parfumés à la frangipane d' et brodés de diamants, de rubis et de topazes.