ierm8ec8
Dołączył: 23 Lip 2013
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Wysłany: Sob 13:32, 21 Wrz 2013 Temat postu: hollister france Ruée sur les terres dEthiopie |
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Cette stratégie s'accompagne d'une déforestation massive. Saudi Star, compagnie appartenant au cheikh , richissime Saoudien né en Ethiopie, dont le projet est de 10 000 ha - et peut-être un jour jusqu'à 130 000 - à la riziculture, reconna?t d? environ 100 000 arbres mais affirme prévoir d'en un million.
A 2 kilomètres de là, plusieurs centaines de tracteurs et de machines agricoles attendent le jour où l'exploitation tournera à plein. [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] "Il y en a pour 89 millions de dollars (68 millions d'euros)", assure Muhammad Manzoor Khan. Deux camps, baptisés Alpha et Bravo, ont été construits au milieu de la savane. Des préfabriqués y abritent les bureaux, les espaces de vie et les chambres des experts pakistanais, mais aussi de Suédois travaillant au creusement du canal. Les Ethiopiens qui occupent des emplois qualifiés, surtout des conducteurs d'engins, sont aussi logés sur place.
L'Ethiopie - et la région de Gambela en particulier - est le thé?tre d'une véritable course aux terres arables. Les organisations non gouvernementales (ONG), qui dénoncent le phénomène, l'appellent le "land grabbing" (accaparement des terres). L'achat ou la location à vil prix de centaines de [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] milliers d'hectares, par des investisseurs le plus souvent étrangers, se sont répandus en mais aussi en Asie, en Amérique latine ou en de l'Est.
Ruchi Group, une entreprise indienne qui loue 25 000 ha de l'autre c?té du canal de Saudi Star, vient d' sa première récolte test de soja, une légumineuse inconnue dans cette contrée. Elle emploie aujourd'hui onze contractuels éthiopiens, payés entre 2 500 et 4 500 birrs (110 et 195 euros) par mois et encadrés par sept experts indiens. Les travailleurs journaliers, ainsi que les gardes qui assurent la sécurité, sont fournis à la demande par les autorités locales.
Depuis, elle a fait appel à des experts néerlandais et indiens pour la gestion de l'eau sur son exploitation et envisage de créer des sortes de polders. Mais Sai Ramakrishna Karuturi, le jeune patron du groupe qui affirmait il n'y [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] a pas si longtemps "produire pour le monde", provoque le scepticisme des autres investisseurs. Ils estiment que ses visées sont essentiellement spéculatives. "Karuturi fait tout ce qu'il ne faut pas faire", déplore Fran?ois Achour, un Fran?ais travaillant pour un fonds d'investissement allemand.
Devant ce mouvement spontané de [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] protestation, [url=http://www.xinzc.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=150162&pid=333973&page=1&extra=page=1#pid333973]giuseppe zanotti sneakers Nicolas Sarkozy instille[/url] le gouvernement régional a convoqué une réunion, où il a été décidé d'épargner la zone contestée. Dorénavant, chaque samedi, une séance d'information réunit les représentants de l'entreprise et ceux du village. Selon ces derniers, Karuturi, dont le camp de base entouré de cl?tures grillagées est situé de l'autre c?té de la route, leur aurait également promis des groupes électrogènes.
Dans un rapport qu'elle a consacré, en 2011, à la question de la location de terres en Ethiopie, l'ONG reconna?t cependant "n' recueilli aucune preuve de dé de populations directement imputables aux activités d'investissement dans les terres". Autour des pistes menant aux terres louées au sud de Gambela par Saudi Star ou par , aucune trace d'occupation humaine récente n'est visible.
"Mais il n'y a que très peu d'emplois pour les populations indigènes", affirme un Anouak pour qui l'anonymat est "une question de vie ou de mort". "Les emplois sont accaparés par les "highlanders". On fait dispara?tre les forêts, vitales pour les villageois qui y trouvent plantes médicinales ou racines et fruits sauvages en période de disette et peuvent y refuge en cas de besoin. C'est une fa?on de nous déposséder..."
Ruchi Group affirme l'intention d' une usine de fabrication d'huile de soja dans la ville de Gambela, où aucune n'existe actuellement. Un projet qui permettrait de créer de 1 500 à 2 000 emplois directs ou indirects et fait les yeux des responsables du gouvernement régional.
"Il n'y a eu aucun déplacement de population, ces terres étaient vierges, insiste , le très zélé responsable des relations publiques du gouvernement régional. Nos paysans n'ont ni les moyens d'y ni le savoir-faire pour les . Dites-le bien dans vos articles, dites la vérité : ces terres n'étaient utilisées par personne, et les investisseurs sont nos partenaires sur la voie du développement. Nous avons besoin d'eux."
Ruchi Group dit les agriculteurs locaux à son projet. "Nous leur avons proposé de les à se dans la du soja, explique Lankella Manohar, un agronome de 38 [url=http://www.getconversational.com]hollister pas cher[/url] ans qui a laissé femme et enfants en pour cet oléagineux dans la savane éthiopienne. Pas besoin de machines : deux boeufs suffisent. Nous leur fournirons les semences et les outils la première année, quelques conseils, puis nous achèterons leur récolte."
Saudi Star prévoit de de 3 000 à 4 000 Ethiopiens quand son projet aura atteint sa vitesse de croisière, alors que Karuturi évoque aujourd'hui le chiffre de 20 000 emplois futurs - après en fait 60 000. Pour l'heure, ce sont tout au plus quelques centaines d'emplois que les investisseurs ont créés dans la région.
A l' d'une branche, Khan gratte la surface du sol, au pied d'un arbre. "Regardez cette terre, elle a tout ce qu'il faut, tout y pousse ! Pourquoi [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] les gens d'ici ont-ils faim ?", s'exclame ce distingué agronome pakistanais de 69 ans, chargé de la supervision du projet à Gambela. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), près d'un tiers [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] de la population de la région re?oit une aide alimentaire.
Saudi Star affirme l'intention d' 1,5 milliard d'euros dans son projet de riziculture, alors que Karuturi évalue le co?t de mise en culture d'un hectare à 1 500 euros. Mais que signifient de tels montants pour des villageois pratiquant l'agriculture de subsistance et assistant, vaguement inquiets, à l'irruption d'une agriculture intensive à leur porte ?
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Leader mondial du marché des roses coupées, le groupe indien a signé en 2010 avec l'Etat éthiopien un contrat de location de 100 000 ha de terres, assorti d'une option sur 200 000 ha supplémentaires, . Le document de neuf pages, consultable sur Internet, fixe le loyer payé par Karuturi à 20 birrs éthiopiens (0,90 euro) par hectare et par année et la durée du bail à cinquante ans. Du classique pour ce genre de contrat.
Des champs de coton, cultivés majoritairement par les investisseurs éthiopiens, dont un seul serait originaire de la région, bordent maintenant la piste reliant les villes de Gambela et d'Abobo, donnant au paysage des airs de [url=http://www.jiayushouji.com/forum.php?mod=forumdisplay&fid=2&filter=typeid&typeid=1]giuseppe zanotti pas cher Foot européen Benzema sur la sellette en Coupe du r[/url] "Deep South" américain. Des routes de terre ont été tracées dans la savane pour la circulation des poids lourds, qui projettent des nuages de poussière aux alentours.
L'activité est intense, aussi bien autour du canal, où s'affairent des engins surpuissants, que dans les rizières, où des moissonneuses effectuent les premières récoltes sur une zone d'essai de 112 hectares. Sous le soleil ardent, des experts pakistanais supervisent quelques dizaines de travailleurs éthiopiens. "Les pluies ont été très tardives, le sol est boueux et les machines rencontrent des difficultés inhabituelles", reconna?t l'un des techniciens, Habib Ur Rahman.
Depuis la chute d'Hailé Sélassié en 1975, la terre appartient à l'Etat, qui ne reconna?t ni droits coutumiers ni droits d'usage. Sans être forcément habitées, les terres louées aux investisseurs pouvaient être [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler sito ufficiale[/url] utilisées par les habitants pour le ramassage du bois, pour le p?turage des troupeaux ou pour des cultures périodiques, les agriculteurs locaux pratiquant la rotation des terres.
Dans la région de Gambela, que certains ont rebaptisée "Karuturiland", les terres exploitées par le groupe indien s'étendent à perte de vue, autour d'Ilya et sur la rive gauche de la rivière Baro, dont les eaux finiront dans le Nil. Karuturi a prévu d'y le riz, le ma?s, la canne et le palmier à huile. Mais les 80 kilomètres de digues construits pour le Baro n'ont pas suffi : 20 000 hectares de ma?s, la première récolte attendue par Karuturi, ont été détruits, en octobre 2011, par la crue de la rivière. La compagnie estime la perte à 11 millions d'euros.
Sa clairsemée (307 000 habitants sur 30 000 km2, un territoire grand comme la ) est essentiellement composée d'Anouaks et de Nuers, d'origine nilotique, dont les relations avec ceux qu'ils appellent avec mépris les "highlanders" (les gens des hauts plateaux) sont exécrables. Montrée du doigt par l'ONG Human Rights Watch, l' éthiopienne a toujours démenti être responsable du massacre de plusieurs centaines d' en 2003.
Dans la région, la question de la spoliation des terres vient se télescoper avec un programme de "villagisation" dont l'objectif est de déplacer 45 000 foyers d'ici à 2013 vers des agglomérations qui disposent des de base de santé et d'éducation. Une pratique controversée, qui pourrait l'intention des autorités : libérer des terres arables en vue de les à des investisseurs.
Mais ce nouvel eldorado a trois atouts : sa terre incroyablement fertile, son chaud soleil et surtout l'eau, qui dévale en abondance depuis les hauts plateaux. Ce qui explique l'engouement des investisseurs : selon le gouvernement régional, sept étrangères (quatre indiennes, deux chinoises et une saoudienne) ainsi qu'environ trois cents investisseurs éthiopiens - sur des surfaces plus modestes - y louent des terres.
"Nous préférons de développement des terres, affirme Birinder Singh, le indien qui dirige les opérations de Karuturi en Ethiopie depuis son bureau d'Addis-Abeba, situé dans un immeuble d'affaires flambant neuf. Nous contribuons au développement du pays, que ce soit en exportant et en faisant des , ou bien en produisant des denrées alimentaires à destination du [url=http://dbyouqi.com/viewthread.php?tid=8998&extra=]www.vivid-host.com/barbour.htm Being A CNA Needs A Desire For Helping People And[/url] marché local."
Le dernier exemple remonte au mois d'octobre, lorsque le défrichage d'une zone boisée a provoqué un accrochage avec les habitants d'Ilya. "Quand nous avons entendu les machines, nous sommes aussit?t allés les arrêter, raconte un responsable du village. Ce qui se passe n'est pas bon pour nous. Ils détruisent les forêts où nous allons le bois et où nous chassons chaque année les antilopes et les cochons sauvages." Les villageois peinent déjà à du bois pour leurs cases traditionnelles ornées de magnifiques motifs géométriques et certains d'entre eux envisagent de le par de la t?le ondulée.
Les travailleurs journaliers, comme les femmes employées dans la petite unité de blanchiment du riz, sont acheminés chaque jour par bus depuis Abobo, [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]ugg pas cher[/url] situé à une vingtaine de kilomètres. "Nous sommes payées 25 birrs (1,10 euro) par jour, déclare une femme en train de du riz, de l'eau jusqu'aux genoux. Nous avons demandé à plusieurs reprises des augmentations, mais sans succès."
"Les terres que nous cultivions ont été cédées par les autorités régionales à un investisseur éthiopien, raconte un cultivateur de ma?s du village de Perbongo, niché au creux de la forêt. Le gouvernement nous en a attribué de nouvelles, mais nous craignons qu'il décide un jour de les et nous demande de pour de bon." Tous les précédents en attestent : dans ce type de transactions, l'information et la consultation des populations ne sont pas de mise.
, la forêt cède brutalement la place à un paysage torturé, d'où émergent souches renversées et ?lots herbeux, au milieu de larges saignées d'une terre noire mise à nu par les opérations de défrichage. "Bienvenue à la ferme Karuturi, 100 000 hectares", indique le panneau planté au bord de la piste.
La région de Gambela est loin de tout, et notamment des préoccupations du central éthiopien : Addis-Abeba se trouve à une quinzaine d'heures de route, et seulement trois vols [url=http://www.ilyav.com/uggpascher.php]boots ugg pas cher[/url] hebdomadaires relient la capitale à cette région. Sa position géographique, au pied des hauts plateaux éthiopiens et face au , ainsi que son , tropical, en font un monde à part.
La région, dont [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] un tiers de la superficie, soit 830 000 ha, a été placée dans une "banque fédérale de terres" où les investisseurs sont invités à , a commencé à de visage. D'immenses espaces vides ou cultivés ont remplacé les frondaisons tropicales ou les hautes herbes.
L'objectif de Saudi Star est de 1 million de tonnes de riz de qualité supérieure par an, dont les deux tiers seront exportés, essentiellement vers le Moyen-Orient et l'. Pour l'irrigation de ses rizières, un canal creusé - puis abandonné - dans les années 1980 par les Soviétiques, est en cours de prolongation. Son débit sera de 22 m3 par seconde, prélevés dans une vaste retenue d'eau située près d'Abobo. Les contrats de location de terres [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] ne prévoient aucune limite d'utilisation des .
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